Comment soulager la crise ?
Reconnaître une crise de goutte
Les signes de la maladie sont généralement caractéristiques.
Lorsque ce n’est pas le cas, des examens complémentaires sont nécessaires.
Pour en savoir +
Comment reconnaître une crise de goutte ? (1)
Les signes caractéristiques de la crise de goutte typique sont : très fortes douleurs articulaires, même le poids d’un drap devient insupportable, l’aspect tuméfiée, gonflée et rouge violine de l’articulation. La marche est difficile. La crise de goutte survient généralement de façon brutale, le plus souvent la nuit, et s'étend rapidement en 24 heures.
Soulager la crise de goutte
Certains médicaments sont efficaces pour soulager rapidement une crise de goutte. L’immobilisation et l’application d’une poche de glace peuvent également aider à calmer la crise.
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Comment soulager la crise de goutte ?
• Le repos de l’articulation touchée permet un soulagement partiel. (8)
• L’application de glace est efficace. (7,8) Elle est réalisée, à l’aide d’un sac à congélation étanche rempli de quelques glaçons, en protégeant la peau (avec une serviette par exemple), trois fois par jour pendant quelques minutes sur l’articulation enflammée. Des dispositifs prêts à l’emploi sont aussi disponibles en pharmacie. Il faut éviter de s’endormir avec cette poche de glace sous peine de créer une lésion de la peau due au froid prolongé.
• Une ponction du liquide intra-articulaire permet non seulement de faire le diagnostic par observation des microcristaux, mais aussi de réduire rapidement la douleur en diminuant la quantité de liquide et la pression dans l’articulation et en retirant les cellules inflammatoires. (7,8)
• Les médicaments efficaces pour soulager rapidement une crise de goutte sont la colchicine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens. (7) Ces traitements sont de courte durée. Dans tous les cas, le choix du traitement et les modalités de prise sont adaptés par le médecin et doivent être respectés.
− La colchicine est d’autant plus efficace qu’elle est prise précocement, dès le tout début de la crise. La dose ne doit pas dépasser 2 mg le premier jour (1 mg au tout début de la crise, puis 0,5 mg une heure après éventuellement répété une fois), et 1 mg (ou 0,5mg x 2) les jours suivants. Elle doit être adaptée à chaque personne selon son âge et ses caractéristiques (état rénal et état hépatique notamment). Elle peut provoquer des troubles digestifs (diarrhée). Si c’est votre cas, il est nécessaire d’en parler à votre médecin. Aussi, il est important de respecter la prescription de votre médecin à la fois sur le nombre de comprimés par jour et sur les espacements des prises des comprimés.
− Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont également efficaces s'ils sont pris précocement. Ils entraînent parfois des effets indésirables digestifs (douleur gastrique ou abdominale, diarrhée, ulcère gastrique ou duodénal, saignement digestif) ou faire monter la tensions artérielle qu’il faut surveiller. Ils peuvent ne pas être utilisables chez certaines personnes âgées, cardiaques ou sous anticoagulant par exemple. Le traitement doit être de courte durée et adapté à la personne : âge, état cardiaque, hypertension, état rénal. Il doit être évité chez les personnes ayant des problèmes cardiovasculaires ou ayant reçu une greffe d’organe.
− Il arrive que le rhumatologue prescrive de la cortisone intra-articulaire, ou recommande une injection intramusculaire de cortisone ou d’ACTH, une hormone qui a un effet sur l’inflammation articulaire.
Cliquez ici pour accéder à la posologie de la colchicine.
Dernière mise jour le 06/06/2016